L’autonomie pour les familles au Niger

05.05.2024 Accueil et protection, Éducation, Amélioration des revenus

À Diffa, SOS Villages d’Enfants soutient un programme de renforcement des familles : Une région lointaine, dans laquelle les enfants et leurs familles ont très fortement besoin d’un soutien ciblé.

Diffa, une ville de plus de 50 000 habitants, est située à l’extrême sud-est du Niger. Niamey, la capitale, est à environ dix-neuf heures de route. Comme dans tout le pays, les familles et les enfants sont confrontés à une pauvreté extrême, à la faim et au manque de perspectives d’avenir. En outre, la région est souvent touchée par les attaques armées. Mahamadou Moustapha, coordinateur du projet SOS Villages d’Enfants à Diffa, rapporte que la situation sécuritaire fragile dans la région a entraîné la présence de nombreuses familles réfugiées à Diffa et que le besoin d’aide humanitaire a considérablement augmenté.

Ce projet contribue à atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies :

Des affaires florissantes

 

SOS Villages d’Enfants Suisse gère un programme de renforcement de la famille à Diffa, qui encourage notamment des mesures génératrices de revenus pour les familles. L’histoire d’Ama Ramatou, qui fabrique des éventails depuis l’âge de dix ans, prouve à quel point cela fonctionne bien. Alors qu’elle avait des difficultés à subvenir aux besoins de ses enfants avant de bénéficier du soutien de SOS Villages d’Enfants, son activité a depuis évolué de manière très positive. « Désormais, je peux payer moi-même leurs fournitures scolaires, nous avons suffisamment à manger, et pourtant, je peux épargner un peu d’argent chaque mois pour développer mon entreprise. » Outre les éventails tressés et colorés, Ama vend du henné, de la farine, de la pâte fraîche et des pâtes maison.

Un artisanat solide

 

Afin d’offrir des perspectives aux jeunes et aux jeunes adultes, SOS Villages d’Enfants soutient leur formation au centre de formation professionnelle de Diffa. Issoufou, 20 ans, et Tania, 25 ans, suivent actuellement tous deux une formation dans le domaine du soudage. Tania nous raconte : « Avant, j’étais au chômage, mais j’avais déjà très envie de devenir soudeuse. Aujourd’hui, j’apprends chaque jour plus. » Issoufou est d’accord avec elle : « Un travail fixe apporte de la sécurité dans la vie. Avant d’être soutenu par SOS Villages d’Enfants, j’étais complètement désespérée. Cette formation a changé les choses et me procure de la joie et me motive. »

 

 

Un fan de maths à l’école

Le programme offre également un soutien aux enfants comme à Maman, un jeune garçon de 9 ans. Il y a encore un an, il ne pouvait que rarement aller à l’école, souvent parce qu’il manquait d’argent pour les fournitures scolaires. Aujourd’hui, il reçoit entre autres des fournitures scolaires de SOS Villages d’Enfants et fréquente à nouveau régulièrement la deuxième classe de l’école primaire. Maman est un vrai fan de maths et commence toujours par faire ses calculs à la maison. Et pourtant, c’est aussi la valeur sociale qui rend l’école si indispensable : « Pendant les pauses, je joue à attraper et à cache-cache avec mes camarades de classe, cela me rend heureux. »

Inflation après la sanction de la CEDEAO – lancement de l’aide d’urgence

L’économie nigérienne, déjà fragile, a été durement touchée par les sanctions imposées par la Communauté ouest-africaine (CEDEAO) à la suite du coup d’État militaire. Les conséquences ont été particulièrement ressenties par les familles avec enfants, tant en termes de coûts de consommation que de dépenses pour les produits de première nécessité.

Le prix du riz a augmenté d’environ 60 %, passant de 11 500 à 19 000 CFR.

Afin d’aider les familles touchées sur place, SOS Villages d’Enfants a mis en œuvre à Niamey, Maradi, Kantché et Diffa, grâce à la Fondation Philanthropique Famille Sandoz, un projet d’aide d’urgence qui aide les familles participant aux programmes de renforcement de la famille à atténuer la détérioration des conditions de vie et ainsi à mieux protéger leurs enfants. Les mesures du programme :

  • De la nourriture pour 1625 familles afin de les aider à subvenir aux besoins des enfants
  • Protection de 11375 enfants contre les risques liés à des situations précaires
  • Sensibilisation des familles soutenues à la protection de l’enfance
  • Offre de soutien psychosocial aux familles

Un grand merci à la Fondation Philanthropique Famille Sandoz pour son soutien généreux qui améliore la vie des enfants et des familles et leur apporte un soulagement si urgent pendant cette crise.

Apprenez-en plus sur notre travail au Niger et dans le pays.

© Photos : Abdoul-Rafik Gaïssa Chaïbou/FairPicture/SOS Villages d’Enfants Suisse

Responsable Contenus :

David Becker

Lorsque je crée du contenu en mots et en images, je suis inspiré par la vue d'ensemble et touché par les petits détails.

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